Voile aux Antilles 1999


Quiconque rêve d'exotisme à la voile a certainement lu les récits de ces navigateurs qui partent vers l'Ouest, en solitaire ou en famille. Il y a eu les pionniers, Moitessier et compagnie, puis tous  ceux qui ont suivi dans les années 70. Les candidats au départ se lançaient souvent dans la construction de leur voilier. Beaucoup de coques trop ambitieuses n'ont jamais vu la mer !

L'autre grande destination de l'époque était l'Inde et le Népal. Si la direction était opposée, il y avait sans doute un point commun entre les navigateurs et les routards.

Les années 90 ont vu la démocratisation des voyages en avion, et le rêve est plus accessible. On peut même garder un brin d'esprit d'aventure en partant avec l'UCPA.
 
 






Lundi 26 Avril

Avion pour Fort-de-France, puis bus jusqu'à Saint-Pierre. Je retrouve le Ville de Pauillac sur lequel j'avais déja fait un bout de croisière en Guadeloupe. C'est un grand voilier de 44 pieds, mais un peu fatigué. A l'époque, nous avions dû l'abandonner, moteur en rade et étai cassé.

Cette fois, il n'y a pas de suspense, le moteur est inutilisable: il fait un bruit de casserole, on peut s'en servir en cas d'urgence, mais sinon il faudra manoeuvrer à la voile, comme au bon vieux temps. Par contre, nos batteries sont chargées, on peut donc utiliser les instruments à l'occasion (GPS, sondeur, VHF).

Nous sommes quatre sur le bateau, Jacky le skipper, Lionel, Estelle et moi. Cela tombe bien, il y a quatre cabines, chacun la sienne.

Le soir, nous allons au restaurant avec l'équipage de Pacilia, un autre voilier de l'UCPA qui fait une croisière côtière.

Mardi 27

Estelle achète des fruits et légumes locaux au marché. Elle habite à la Réunion, on y trouve les mêmes variétés. Choux-chine, ignames, christophines, ananas, bananes, abricot pays, oranges,... Il faudra les manger rapidement, puisque, faute de moteur, le frigo n'est utilisable que comme glacière. On achète aussi du riz, des pâtes, des conserves, et beaucoup d'eau minérale.

Mercredi 28

Départ pour le Marin, un port du sud de la Martinique où nous devons récupérer un taud de soleil. Pacilia nous accompagne, mais nous sommes plus rapides. Finalement, Ville de Pauillac marche bien à la voile. Nous attendons Pacilia en faisant des manoeuvres d'homme à la mer : pas évident d'arriver pile sur la cible avec une vitesse nulle. Jacky nous recommande de partir au largue, puis de revenir sur l'homme à la mer au près (pas trop serré), et s'arrêter au vent en choquant les voiles.

Pacilia nous remorque jusqu'au mouillage.

Jeudi 29

Nous quittons Le Marin à la remorque, puis mettons le cap sur Sainte Lucie. Mouillage à l'Anse Cochon. Des catas géants ("promène couillons") remplis de touristes américains viennent se mettre près de la plage, sono à fond. Ils restent une heure puis repartent - ouf. Ils sont remplacés par une barque de pêcheurs qui viennent jeter leurs filets, c'est mieux, ça fait plus couleur locale. En nageant sous le bateau, Estelle trouve un flotteur de casier enroulé autour de l'hélice. Maintenant on sait pourquoi le moteur est cassé. Aux antilles, les casiers sont un danger permanent dès qu'on marche au moteur (nous, on est tranquilles de ce côté là...).
 
 


Pacilia à Saite Lucie

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