Lundi 23

Nous continuons notre montée. Nous déjeûnons près d'un temple abandonné. Le soir, nous campons à côté d'un bâtiment qui aurait dû devenir un lodge, mais qui n'a jamais été terminé car il n'aurait pas été rentable (nous ne sommes pas sur un chemin classique des trekkers). Mais cela fait un toit, et nous faisons du feu pour nous réchauffer (nous sommes à 3000m).

Mardi 24

Il y a de la glace sur les tentes ce matin... Nous montons vers Poon Hill. Le sentier est régulièrement barré par des arbres et des branches, et il y a quelques plaques de neige. Nous croisons une famille anglaise qui vit au Népal depuis 10 ans. Si les parents sont encore habillés à l'européenne, la plus jeune fille (6 ans environ) est en tongs et porte son sac à dos en passant une bretelle sur son front. Nous faisons une pause dans une petite lodge, avec vue sur une forêt de rhododendrons arborescents, dont certains sont en fleurs. Ceux-ci sont roses.

Quand nous arrivons à Gorepani (3300m), il se met à neiger. Nous dormons dans un lodge au lieu de dormir sous la tente. Gorepani est au pied de l'Annapurna Sud, et c'est une étape importante dans le classique tour des Annapurnas.

Mercredi 25

Nous nous levons à 5h30 car la route est longue et la météo se dégrade systématiquement en fin de journée. On assiste au lever de soleil sur le Daulagheri (8167 m) et l'Annapurna Sud (7273 m).

Il est tombé quelques centimètres de neige. Nous descendons le long d'un torrent, les rhododendrons sont superbes.

Nous avons rejoint l'itinéraire du tour des Annapurnas, il y a plus de groupes et les villages sont principalement constitués de lodges. Nous arrivons à Gandruk sous la pluie. Nous passons l'après-midi à jouer aux cartes, et nous dormons au Trekker's Hotel car il pleut toujours (100 roupies la nuit, soit 10F). C'est un hotel assez confortable (contrairement aux lodges, très rudimentaires).

Jeudi 26

Nous descendons vers la rivière. On nous avait promis un pont suspendu, mais celui-ci a été remplacé par une passerelle métallique. Il y a quand même un pont en bois aux lattes disjointes qui nous permet de jouer aux aventuriers. Les sherpas cueillent des fougères réputées aphrodisiaques. Nous remontons l'autre versant par un long escalier. Dans cette région, il n'y a pas de route (tout est acheminé à dos d'homme ou de mulet), et les villages sont reliés entre eux en prenant le chemin le plus court, ce qui suppose de faire des escaliers. Nous dormons à Pothara. Le camp est au milieu du village. Nous discutons avec des trekkers qui sont partis en individuel et se sont rencontrés au fil des étapes sur le chemin du camp de base de l'Annapurna. Ce soir, c'est l'anniversaire de Géraldine : Raman a préparé un gateau (avec des bougies !) et les sherpas lui offrent des bijoux et un poème.
On boit du Raxhi (alcool de millet), c'est presque bon quand c'est chaud, nettement moins quand c'est froid. On danse jusqu'à l'extinction des feux (c'est à dire l'arrêt du groupe électrogène du village), à 10h.
 

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