Dimanche 26 Juin
Comme c'est la fête nationale, les taxi-brousse ne fonctionnent pas, et défilent dans la ville. La journée est consacrée à la recherche d'un moyen de transport afin de rejoindre Ranomafana.
Dans l'après-midi, on finit par nous trouver quelqu'un qui descend sur Mananjary avec un minibus.

Nous partons en fin d'après-midi. Parcourir la nationale 7 un soir de fête nationale est une expérience assez spéciale, le rhum de contrebande coulant à flots. Peu après avoir quitté Ambositra, des gens arrêtent les voitures car un homme a reçu un coup de couteau, ils cherchent une voiture pour l'emmener à l'hopital (ici, il n'y a pas d'ambulances). Un peu plus loin, une femme essaie de tirer sur le bas-côté son mari allongé en travers de la route. Ici et là, des torches enflammées ont été abandonnées au milieu de la route, et même des pierres (intention de nuire ?).

La nuit est désormais tombée. Tout le long de la route, on voit des feux de brousse, difficile de savoir si c'est lié à la fête nationale ou s'il s'agit de brulis destinés à la culture. Après avoir quitté la RN 7, la route se transforme en piste défoncée sur une vingtaine de kilomètres.

Lundi 27 Juin

Nous nous sommes installés dans les bungalows de l'hotel Centrest, à la sortie du village. Le cadre est plutôt agréable.

Ranomafana
Petit déjeuner à l'hotel Centrest

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Place du village

Le parc est situé à environ 6 km du village. La navette étant aléatoire, nous y allons à pied. C'est une belle balade, avec une jolie vue sur la vallée. Nous passons devant l'école, et des enfants qui font le même chemin que nous pour rentrer chez eux nous accompagnent sur quelques kilomètres.

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En remontant vers le parc avec les enfants de l'école

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La rivière

Nous arrivons à la maison du parc, nous prenons notre ticket d'entrée (cher) et un guide pour l'après-midi. Nous marchons sur un sentier dans la forêt. Pendant la première heure, pas un lémurien à l'horizon, on se demande si on n'est pas venu pour rien. Nous atteignons un point de vue, et, enfin, nous voyons des propithèques qui sautent d'arbre en arbre en dessous de nous. Nous descendons dans la forêt, et nous pouvons les observer au-dessus de nos têtes.



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Propithèque

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Mangouste

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Lémurien roux

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Propithèque

Ensuite, nous remontons sur la plateforme du point de vue. Pendant que le guide va chercher sa lampe, nous observons des geckos sur les poteaux de l'abri.

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Gecko

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Gecko

A la nuit, nous rejoingnons le point d'observation nocturne, où on peut voir un petit carnivore, la civette, et un petit lémurien nocturne de la taille d'un hamster, le microcèbe.

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Foussa (civette de Madagascar)

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Microcèbe (lémurien nocturne)

Mardi 28 Juin

Le départ de Ranomafana est assez délicat. La veille, nous étions allés voir le chef de la station de taxis-brousses afin qu'il nous trouve une place en direction de Manakara. Normalement, il y a un taxi-brousse en provenance de Tana qui passe vers 8h, mais il est souvent plein. Nous nous installons sur la place à 7h, en attendant qu'on nous fasse signe. Le rabatteur nous a trouvé une voiture de passage, qui arrive vers 9h. Il s'agit de fonctionnaires qui descendent à Manakara pour faire une étude agnonomique.

La route a été refaite jusqu'à l'embranchement vers Mananjary. Elle serpente dans les contreforts des hauts-plateaux, versants couverts d'un mélange de palmiers et de bambous. Le conducteur se lâche, et fait crisser les pneus du 4x4 à chaque virage.

Arrivés à la jonction, nous faisons une pause pour l'indispensable plat de riz de 11h. Ensuite, la route a été laissée à l'abandon depuis l'indépendance, elle est large mais truffée de nids de poule, on ne peut pas dépasser 30 km/h.

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En route pour Manakara

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Notre voiture

Vers la fin, la route longe la voie ferrée, et nous avons la chance d'arriver en même temps que le train en provenance de Fianarantsoa, que nous prendrons pour remonter.

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Le train de Manakara

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Il nous a doublés...

A Manakara, nous nous installons aux Flamboyants, petit hotel/pension de famille rustique où nous sommes bien accueillis. Les coupures de courant sont systématiques en soirée, beaucoup plus que sur les hauts-plateaux (plus stratégiques pour le président, et disposant de quelques barrages permettant de s'affranchir du pétrole).

Nous réservons une sortie en pirogue sur le canal des Pangalanes pour le lendemain avec Firmin, tireur de pousse-pousse et piroguier ayant ses habitudes aux Flamboyants.


Mercredi 29 Juin

Le canal des Pangalanes est une sorte de rivière qui longe la côte, séparée de l'océan par une bande de terre de quelques dizaines ou centaines de mètres. Elle est assez large au sud de Manakara.


Firmin nous emmène en pousse-pousse au village au bord du canal. Là, une deuxième pirogue, celle de Moussa, nous rejoint avec d'autres touristes.


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On prend laquelle ?


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Pagayez, pagayez...


Une des passagères, à gauche sur la photo, est originaire de Madagascar. Elle revient avec sa fille et le copain de celle-ci apporter des moustiquaires pour des villages en brousse.


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Pilez, Pilez,...


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Village de pêcheurs


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La cueillette des noix de coco


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Et voilà le résultat.


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Baignade dans une piscine naturelle.


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Pique nique


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Mais, ils vont nous doubler !

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Plante carnivore


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Le canal à son plus large

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Zebus au soleil couchant


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Coucher de soleil sur les pangalanes


Jeudi 30 Juin

Nous nous levons avec une bonne averse. Heureusement, ça se calme pour aller à la gare. Nous prenons des billets de première classe, le voyage est long, et la différence avec la 2ème classe est minime.


Le train comporte une locomotive, un wagon de marchandises, un wagon de première et deux wagons de seconde. Nous serpentons dans la végétation tropicale, avec des arrêts dans des villages où nous chargeons des bananes, et où nous pouvons acheter de quoi manger : bananes, samoussas, gâteaux.


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Gare le long de la voie ferrée


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Paniers de bananes


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A mi-parcours, le train montant croise le train descendant.


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C'est l'attraction du jour...


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En remontant vers les hauts plateaux


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En remontant vers les hauts plateaux


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En remontant vers les hauts plateaux


Nous arrivons à Fianarantsoa en milieu d'après-midi, le voyage s'est passé sans encombre, ni déraillement ni éboulement barrant la voie. Ceux-ci doivent plutôt se produire à la saison des pluies, et la ligne a été rénovée. On s'installe à l'hotel Cotsoyannis, plutôt confortable avec dîner au coin du feu.


 

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