Les Antilles sur Pen Duick VI
Pendant le week-end à Saint-Malo de cet automne, j'étais
passé devant Pen Duick VI qui était à quai, avec un
panneau indiquant qu'on pouvait s'y embarquer pour des croisières;
Et hop, voilà une idée pour mes prochaines vacances ! C'est
un bâteau mythique, celui sur lequel Tabarly a gagné la transat
en solitaire en 1976.
Dimanche 12
Avion
pour la Martinique, puis taxi (hors de prix) pour Le Marin, et enfin arrivée
à bord. Je fais connaissance avec Jérôme (le skipper),
Hélène (sa cousine), Cyprien (l'équipier), Charlie,
Hélène et François.
Lundi 13
Le matin, Jean-Jacques, le dernier passager, nous
rejoint. Jérome va faire les courses et revient avec une montagne
de nourriture. Les deux frigos sont bourrés jusqu'au couvercle, et
les casiers à fruits et légumes aussi.
On part en début d'après-midi. Pen Duick est un ketch, c'est
à dire qu'il a un grand mât devant, un mât plus petit
à l'arrière (artimon). A l'avant, il y a un foc et une trinquette
(juste derrière le foc). Cela fait donc 4 voiles à hisser.
Et avant cela, il faut sortir le foc et la trinquette, qui sont rangées
dans la soute à voile, les endrailler sur les étais et les
hisser (il n'y a pas d'enrouleur). Il faut compter une demie-heure pour envoyer
toutes les voiles. Sans compter que si on part d'un mouillage, il faut remonter
l'ancre (heureusement, il y a un guindeau électrique), la ranger dans
la soute à voile (près du centre de gravité du bâteau),
et laver le pont pour que la rouille ne salisse pas les voiles par la suite.
A la barre de Pen Duick...
Nous arrivons le soir à Sainte-Lucie, au mouillage de Marigot Bay.
Là c'est l'opération inverse : affaler les voiles (la GV et
l'artimon n'ont pas de lazy jacks, il faut les plier sur la bôme et
les rabanter puis mettre le taud), dégager la plage avant,
sortir l'ancre et sa chaîne en faisant des S, moullier en contrôlant
la descente de l'ancre (2 personnes debout sur la chaîne). Evidemment,
après cela le pont est sale, il faut le laver. Ensuite, on peut plier
le foc et la trinquette, les ranger dans leur sac et les descendre dans
la soute. Enfin, seulement, on peut passer au Ti-ponch...
Mardi 14
Nous partons à l'aube pour éviter de
faire les formalités douanières. Il n'y a pas de vent et quelques
grains. Le soleil qui se lève derrière les montagnes nous
offre, à travers les nuages et les grains, un jeu de lumières
magnifique.
Les montagnes de Ste Lucie (emblème du pays).
Le vent se lève une fois que nous avons dépassé l'île.
En arrivant à Bequia, un photographe prend, les bâteaux qui arrivent,
et nous aurons les photos le lendemain sur CD-ROM (vois ci-dessous).
Au près, arrivée à Bequia.
Un peu plus près...
Tout l'équipage.
Au mouillage à Bequia.
Vue sur le mouillage de Bequia.
Admiralty Bay est un vaste mouillage ouvert, avec pas mal de gros bâteaux,
dont quelques vieux gréements. On débarque sur un ponton de
bois, face à un petit hôtel à la pelouse impeccablement
tondue. Le village est sur la gauche en longeant la plage, tandis qu'à
droite un chemin permet de monter pour avoir un point de vue sur la baie
(photo).
Le soir, après un ti-ponch et un repas bien arrosé, nous (Hélène,
Cyprien, Charlie et moi) allons au village, et nous arrivons à la
"boîte" (une case avec un bar et un DJ), avec une dizaine de "locaux",
dont une seule fille. Pas de quoi s'éclater, mais j'ai quand même
droit à une initiation à la danse locale.