Lundi 22
Nous reprenons la marche dans la forêt. Un homme à cheval
nous dépasse, il va chercher ses moutons. Nous montons sur la
crête, puis nous atteignons le lac de Nino. Il occupe un bassin
glaciaire en altitude, il est entouré d'une sorte de
tourbière herbeuse (pozzine) où se promènent des
chevaux sauvages.
Le lac Nino entouré de Pozzines.
Nous pique-niquons sur un rocher en bordure du lac. Philippe se baigne
malgré le vent et l'eau froide, et nous avons la visite de
cochons sauvages.
Nous marchons encore un peu, puis nous faisons une petite sieste sous
un arbre.
Enfin, nous arrivons au refuge de Manganu. Une rivière coule
juste à côté, avec une petite cascade qui arrive
dans un symathique bassin. Voilà une occasion de se baigner...
Mardi 23
La journée commence par une bonne montée pour atteindre
la brèche de Capitellu, point le plus haut du GR à 2225m.
De l'autre côté, on domine les lacs de Capitellu et Melu,
deux joyaux bleus dans un écrin de roche.
Les lacs Capitellu et Melu.
Nouvelle descente dans les rochers, sans difficulté
particulière mis à part un passage qui nécessite
de passer en désescalade. Nous croisons un groupe de scouts
italiens en panne d'eau, ce qui embêtant pour eux, il n'y a pas
de source digne de ce nom entre les refuges, juste un peu d'eau qui
suinte des rochers. Après une dernière montée,
nous traversons à flanc de montagne au-dessus d'un nouveal lac,
puis nous redescendons sur le refuge de Pietra Piana. On sort du
chemin sur quelques centaines de mètres, maintenant plus rien
ne nous étonne, c'est pas parce qu'on va tout droit dans les
rochers qu'on fait fausse route (là, si, mais bon, c'est une
exception). La fatigue se fait sentir, j'ai la cuisse qui tire et
Priscille se tord une cheville en glissant sur un rocher. La
traditionnelle bière à l'arrivée au refuge est la
bienvenue.
Mercredi 24
Nous rejoignons le col de Manganellu par le début de la variante
du GR qui passe par les crêtes, encore un peu de crapahutage,
puis commence une longue descente vers la vallée, marquée
par des cairns. Nous atteignons une bergerie où nous
espérions acheter du fromage, mais elle est
désaffectée. Le chemin longe une rivière, mais
rete à distance, et l'accès parait difficile. Dommage, on
se serait bien baignés. Nous finissons nos provisions (pain et
saucisson) à coté d'un ruisseau. Le chemin traverse
maintenant une forêt de chataigniers. Le parcours est
différent de celui indiqué sur le topo guide, sans doute
plus long, mail il évite de passer par la route. Nous croisons
un groupe de cochons sauvages. Enfin, au grand soulagement de
Priscille, nous arrivons en vue de Guagno, un village assez grand mais
pas très animé. Nous sommes hébergés par
une tante de Philippe, dans une grande maison déserte. Le soir,
l'eau est coupée sans préavis pour cause de
sécheresse.
Jeudi 25
Un cousin de Philippe qui fait le taxi doit nous emmener dans un
village desservi par le bus, mais nous arrivons après le
départ de celui-ci. Comme c'est le cousin qui nous avait
donné les horaires, nous le soupçonnons de l'avoir
fait exprès pour pouvoir nous emmener à Ajaccio.
Finalement, on descend avec lui sur la côte et on continue en
stop.
A Ajaccio, nous sommes hébergés par une autre tante de
Philippe, nous avons un superbe appartement avec vue sur la mer pour
nous tout seuls, génial. Contrairement à ce qu'on
pensait, on ne peut pas repartir en ferry d'Ajaccio, il faudra
remonter à Bastia.
Vendredi 26
Nous profitons de la matinée pour faire une petite baignade, et
nous prenons le bus pour Bastia. C'est plus rapide, plus confortable
(climatisé) et moins cher que le train, le choix est vite fait.
A mi-chemin, le bus fait une pause à Corte. Arrivés
à Bastia, le chauffeur nous dépose au camping en bord de
mer. Déception, la plage espérée est recouverte
d'un mètre d'algues plus ou moins en décomposition, pas
question de se baigner.
Nous dînons en compagnie d'un belfortain qui s'apprête
à faire le GR lui aussi. Conversation de randonneurs sur
l'équipement, les difficultés du parcours. On retrouve
un peu le même rapport qu'en montagne, entre "ceux qui l'on
fait" (fiers et soulagés), et "ceux qui
s'apprêtent à le faire" (impatients mais anxieux). On
a planté la tente, mais c'est les sacs qui dorment dedans, on
est mieux dehors.
Samedi 27
Au petit matin, nous prenons le train qui a la bonne idée de
passer juste à côté du terrain de camping. Nous
reprenons, le même ferry que pour l'arrivée, mais de jour
cette fois. On a droit à une cabine, ce qui est pratique pour
finir la nuit. Séance cocktails avec vue sur la mer au bar,
puis restaurant, un peu cher, mais on est sur un ferry après
tout. Après-midi farniente, et finalement on arrive à
Marseille.
On sort du métro place Jules-Guesdes pour marcher un peu dans la
ville. L'endroit est surprenant, avec un arc de triomphe au milieu
d'une grande place circulaire, mais les bâtiments autour sont
délabrés... Retour à Paris en TGV, on arrive
à minuit, cela fait un long voyage...
Pour finir, voici une carte de la Corse, avec les
différents parcours empruntés...