Dimanche 28

Nous nous levons à 6h30, ce qui correspond à 5h30 car c'est le passage à l'heure d'été. En contrepartie, cela nous permet de partir avec le lever du soleil. Une longue journée nous attend, le prochain refuge est tout près à vol d'oiseau, mais de l'autre côté de la vallée.

Lever de soleil sur le Pigne d'Arolla, vu de la cabane des Vignettes

Nous commençons par une petite descente, avec un plongeon dans la poudreuse de Stéphane, suivi par Isabelle (solidarité de couple ?). Ensuite, nous mettons les peaux pour monter au col de l'évêque, 500m de montée pas trop raide.

Elles sont bien encollées mes peaux...

A

En arrivant au col

Depuis le col, une belle descente de neige fraîche s'offre à nous.

Chouette, on descend...

La descente débouche sur un plateau glaciaire entouré de crêtes et dominé par le sommet du Mont Colon. Vers la droite, une trace part directement vers Zermatt, en franchissant un col assez raide. Nous continuons la descente sur la gauche, pour rejoindre la Plan Bertol (à 2670m), après un passage un peu glacé à flanc de montagne (merci les couteaux).

Là, nous faisons une pause déjeûner, avant d'attaquer les 700m de montée menant à la cabane de Bertol.

Plan Bertol

Montée finale vers la Cabane de Bertol

Le guide avec qui Isabelle et Stéphane avaient fait Arolla-Zermatt l'an dernier nous rejoint alors que nous quittons Plan Bertol. Il avait entendu parler d'un groupe de 6 randonneurs, et, se doutant que c'était nous, il était monté depuis Arolla pour nous rejoindre. Il nous accompagne à mi-montée puis redescend.

La montée est assez raide, et surtout il fait assez chaud. Des coulées de neige se produisent sur les versants qui nous entourent.

Ben, maintenant, on fait comment pour monter là-haut ?

Ah, d'accord...

Pour accéder au refuge, il faut d'abord progresser à flanc de falaise en se tenant à une chaîne, puis monter une échelle d'une vingtaine de mètres, et à nouveau franchir quelques mètres de chaîne.

Le refuge, situé à 3300m, est très accueillant, avec un thé offert aux arrivants et une salle à manger panoramique, d'un côté vue sur le Pigne d'Arolla, de l'autre sur le Cervin qui pointe le bout de son nez derrière la crète.

Le Cervin à gauche et la Dent d'Hérens à droite.

Une petite bière et une bonne soupe...

Une fois installés dans le refuge, dont la salle à manger est surchauffée par le soleil de la journée, nous nous retaurons, en lisant les exploits himalayiens du Club Alpin Suisse. Le menu est bon, mais il s'agit d'un plat en barquette d'aluminium, servi dans des couverts en plastique... Il faut dire que l'approvisionnement ne doit pas être facile : comme dans tous les refuges, il n'y a pas d'eau courante, et le refuge étant sur le rocher, il faut aller loin pour trouver de la neige à faire fondre.

La neige rosit au coucher de soleil